Interview Thomas Brachmann, Responsable de communication, Honda R&D Europe

 

3 juillet 2007

 

Le moteur à essence prend la direction du downsizing avec injection directe et distribution variable. Nous ne voyons pas cette tendance chez Honda ?
L'injection directe est déjà commercialisée sur quelques modèles au Japon afin de répondre à des normes sévères contre la pollution. Cette technologie n'est pas nécessaire en Europe, d'autant plus qu'elle impose un post-traitement onéreux des gaz. La suralimentation ne fait pas partie de la stratégie Honda. Nous préférons travailler sur la distribution. Une distribution à levée variable des soupapes devrait apparaître dans 2 ans.

Honda travaille-t-il sur un moteur à combustion d'hydrogène ?
Nous ne croyons pas du tout à cette technologie. Le moteur thermique offre dans ce cas un très faible rendement, ce qui impose une plus grande production d'hydrogène qu'avec d'autres technologies, donc potentiellement un risque d'accroissement d'émissions de CO2.

Allons-nous voir des évolutions sur le moteur Diesel ?
Notre moteur 2.2 actuel répond à ses objectifs de vente, mais ne permet pas d'investir vers des évolutions. Il est certainement trop cher pour être utilisé par d'autres constructeurs en raison de sa technologie. Il nous faut trouver d'autres marchés. Une possible ouverture pourrait être le marché Nord-américain. Dans ce cas, un deuxième moteur serait envisageable, et il le marché européen pourrait aussi en bénéficier.

Et un moteur flexfuel ?
Nous sommes perplexes à ce sujet. Est-ce réellement une solution écologique pour l'Europe ? Quant au Brésil, il n'est pas apprécié pour ces vertus écologiques, mais économiques.

Allez-vous proposer un dispositif stop-start comme le fait BMW sur sa Série 1 et bientôt d'autres constructeurs ?
Pourquoi ne faire que du stop-start ? Pour un véhicule à vocation urbaine, un système hybride est bien plus efficace. Nous préférons cette solution.

Pensez-vous que la pile à combustible est une solution réaliste ?
L'industrie automobile a besoin d'une vraie technologie de rupture si nous ne voulons plus utiliser l'énergie à base de carbone. La pile à combustible à hydrogène est la solution et nous réalisons de grand progrès avec le prototype FCX Concept. Il y a des voies de distribution à expérimenter. Voyez le gaz naturel, il est stocké sous haute pression sans problème. La production de l'hydrogène à grand volume reste un point à développer.

 



08/07/2007

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