Sécurité routière

Innovation après innovation, la sécurité routière progresse grâce à la volonté de certains constructeurs qui n'hésitent pas à procéder à d'importantes phases de tests avant production, pour les systèmes de détection des véhicules ou des piétons par exemple. Mais en France, un Centre de robotique est tout simplement dédié à ces essais d'applications diverses et variées, telles que des boîtes noires ou des bandes de roulement virtuelles.

Pour fêter ses 20 ans, le Centre de robotique de MINES ParisTech présente le siècle de la voiture intelligente, en exposant l'avancée de ses travaux sur le projet baptisé LARA - pour « LA Route Automatisée » -, testé sur un Renault Espace depuis 1998 avec déjà des rétroviseurs remplacés par des écrans, qui suppriment ainsi l'angle mort. Globalement proche dans l'esprit de ce qui peut être déjà observé aujourd'hui chez plusieurs constructeurs, notamment chez Volvo, le procédé se divise en plusieurs points qui tendent tous vers le même but : l'automatisation de la conduite, en tout cas de ses aspects dangereux concernant directement la sécurité routière. Petit aperçu de ce qui pourrait constituer la voiture du futur.

Signalétique embarquée

Statique comme dynamique, ce procédé est déjà repris par certains constructeurs à l'intérieur de leurs véhicules, en associant le potentiel des GPS et de la cartographie numérique. Déjà testé en version quasiment définitive par Volvo par exemple, le système permet au véhicule de freiner automatiquement à l'approche d'un stop, ou de limiter la vitesse automatiquement en ville. Comme les GPS les plus avancés le proposent déjà, le mode dynamique anticipe également le trafic et les éventuels bouchons, afin de proposer des itinéraires de substitutions ou tout simplement d'anticiper des virages un peu trop serrés et difficilement visibles.

Régulateur de vitesse intelligent

Nommé Fade et développé en partenariat avec Renault, le régulateur de vitesse détecte les obstacles avec un champ a priori plus élargi que sur les régulateurs actuels. Sur les voies latérales, la vision est annoncée également meilleure, en tout cas plus adaptée à la congestion urbaine, gros point noir sur lequel s'axe en grande partie l'utilité du projet LARA. Bref, absolument rien de révolutionnaire sur ce point-là.

Boîtes noires

Un peu plus intéressante, la présence de boites noires sur les véhicules pourrait surtout être un élément déterminant à l'avenir pour déterminer les circonstances de certains accidents. Même dans les plus anodins, afin de permettre d'arbitrer certains cas parfois litigieux, lorsque certains automobilistes refusent d'établir un constat par exemple. Avec une technologie qui enregistre des paramètres aussi divers que la vitesse, les actions sur les freins, les clignotants ou l'angle du volant.

Approche de l'analyse du trafic et système de détection par vision monoculaire

Si la complexité fait la réussite de la technologie, celle-ci est alors en bonne voie. Avec une superposition d'algorithmes qui détectent aussi bien la symétrie, l'ombre ou les lignes de signalisation routière que le toit, le pare-brise arrière et les feux arrière des véhicules de devant, la vision monoculaire de LARA ne se limite pas à l'analyse de la position et de la vitesse des véhicules. Certains constructeurs s'efforcent aujourd'hui de multiplier les avancées dans ce domaine, notamment en termes de détection des piétons pour Volvo par exemple.

Bande de roulement virtuelle

Peut-être le vrai plus du projet LARA, la véritable valeur ajoutée qui ne se retrouve encore nulle part ailleurs chez aucun autre constructeur, en tout cas sous cette forme. Le système consiste en fait à simuler la présence d'une bande rugueuse sonore, installée sur les routes pour avertir les conducteurs inattentifs ou tout simplement réveiller ceux qui s'assoupissent. Même si les modalités exactes de la mise en œuvre dans l'habitacle restent à définir, le système fonctionne grâce à une caméra frontale et empêche en plus le bruit pour les riverains.

Modélisation d'environnements et de comportements virtuels

Lorsque le Centre de robotique travaille sur un aspect, difficile de lui reprocher son manque d'implication. En effet, les chercheurs ont étudié le comportement de consommateurs dans un magasin virtuel afin de vérifier leurs théories sur le déplacement. Une réalité virtuelle qui pose quelques questions, mais que le Centre affirme largement assez efficace. Idem pour la réalisation de modèles urbains complexes et réalistes, utilisées ensuite pour développer des simulations de sécurité routière, entre autres. Un projet scientifique globalement complexe donc, mais qui en amont, n'est déjà certainement pas étranger à bon nombre d'innovations dans l'automobile actuelle.

 



21/11/2009

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